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Tout en douceur

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Juin 2008 : 2 articles
Andante
:)
Mercredi (25/01/12)
Un pur enchantement
Balade sous un ciel gris ce midi, mais moment savouré car trop rare.

J'aime ces petits instants hors du temps où tout me semble flotter dans un ailleurs et où mes pas m'entraînent sans but précis.
Je marche, je respire, je sens l'air me vivifier, j'évade mes pensées.

Besoin d'air, besoin de sentir mon corps en mouvement.
Je veux me ressentir vivre.

De retour à mon poste, je poursuis l'évasion grâce à la musique.
J'ai découvert récemment le 3e mouvement de la sonate 17 de Beethoven interprété par Maria Joao Pires, et depuis c'est l'enchantement dans mes écouteurs...

Tant de douceur dans la force de l'expression, hmmm, je souris face aux collègues qui ne peuvent se douter que je vis un moment de pure intensité.

De quoi reprendre mes dossiers en cours avec une sérénité retrouvée et une énergie reboostée.
:)

Ecrit par adagio, a 15:15 dans la rubrique "Appoggiature".
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Jeudi (05/01/12)
Dingue de geek

Instant rare : il est 13h, et mon open space est vide ! (à part moi...)
Pour une fois tout le monde est sorti pratiquement à la même heure, alors que d'habitude c'est plutôt échelonné entre 12h30 et 14h30.
Bien sûr, vide ne signifie pas calme...
Les ordi continuent de tourner, et non loin de moi, le répartiteur émet sa soufflerie bruyante comme à toutes les minutes de la journée.

Le silence est inexistant dans un open space.
On est toujours une quinzaine à cohabiter ici, et de l'autre côté des étagères centrales, c'est une dizaine de gars qui se partagent leur propre open space.
Autant dire que ça brasse de l'humain, avec tout ce que cela comporte  !

Dès le matin, avec une arrivée par paquet de 2 ou 3, le rituel pour la plupart est de venir saluer tous ceux qui sont déjà en poste.
Inutile de dire que ça m'agace, j'ai essayé, et je me suis fait rabrouer car il paraît que c'est une marque de cordialité, que c'est sympa de leur part, etc.

Mouais... Moi je trouve surtout que devoir dire bonjour à une dizaine de personnes qui se présentent sur un laps de temps variant de 10 à 30 minutes, ça déconcentre plutôt qu'autre chose.
A chaque nouvel arrivant, il faut en effet se détacher de sa tâche en cours, se lever à moitié, se tordre le cou pour embrasser les très rares filles qui bossent ici et prononcer l'habituel et insipide "ça va ? ça va !".
Je ne suis pas misanthrope (quoique parfois ...?) mais franchement un rapide salut collectif en entrant dans la pièce me semble largement suffisant pour marquer poliment le début de la journée.

Ensuite, il est important pour certains de faire le point sur certains sujets. Non pas les projets clients (pas avant 10h voyons...), mais plutôt les jeux en ligne de la nuit où pas mal ici y passent des heures.
Alors pour les néophytes en la matière tels que moi, les conversations qui m'entourent prennent soudain un aspect nébuleux, voire exotiques. Des mots étranges, des concepts mystérieux, des propos hyper sérieux sur des sujets de cour d'école...
Moi pendant ce temps j'essaie de garder ma concentration sur mon code ou sur un problème à résoudre urgemment. (pour hier comme dit le patron)

Enfin, les regards se posent sur les écrans, les écouteurs se placent sur les oreilles, et chacun retrouve sa bulle de protection nécessaire pour survivre à la promiscuité imposée.
Bientôt seul le bruit des doigts sur les claviers résonne...
Et non, cela ne pouvait pas durer : sonnerie de téléphone, c'est la première d'une longue série qui ne s'achèvera que tard le soir.
Nos clients sont impatients, exigeants, consommateurs quoi.
C'est normal, ils ont payé le prix fort pour nos services, alors on se doit de répondre à leur demande.
Chacun partage donc les mésaventures de tel ou tel client, car impossible ici de s'isoler pour parler : on a le téléphone dans une main, la souris et le clavier dans l'autre (faut être souple !!) et sur nos 2 écrans le site du client d'un côté et le back office de l'autre. Même en parlant doucement, on sait très bien que les collègues devront subir la moitié de la conversation.

C'est une ruche ici, et nous sommes de vaillantes petites abeilles.
On doit être minimum 8 heures par jour devant nos écrans (y a une pointeuse, attention...), et sur le temps du midi, on est rare à sortir à l'extérieur.
D'habitude je sors toujours pendant environ une demi-heure.
Temps d'oxygénation et d'évasion nécessaire, vital même pour moi.

Mais aujourd’hui c'est la tempête dehors, et les rafales que j'entends à travers la fenêtre couchant les arbres de la forêt proche ne donnent pas envie de braver les éléments.

Alors pour une fois, je reste devant mon PC sur mon temps de pause, et comme aucune salle de détente n'est prévue (à part la cuisine, mais il y a du monde à cette heure là, forcément), j'ai renoncé à ma balade et au changement d'air.

Ma journée de dingue n'est pas finie, et j'ai fait une pause de geek en restant accro à mon PC.
C'est pas gagné pour reposer mon esprit et mes yeux...

Mais au moins, j'ai enfin pris un peu de temps pour écrire !
:)


Dédicace personnelle : merci à la belle et persévérante musicienne de son rappel à l'ordre...

Ecrit par adagio, a 14:56 dans la rubrique "La note du jour".
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Jeudi (17/11/11)
Et je te regarde
Je caresse ton prénom, et je le laisse glisser sur moi.

Peu à peu, j'apprends à te connaître.
Et depuis 2 jours je te regarde différemment.
Tu n'as pas changé pourtant, mais nous avons eu l'occasion de discuter plus profondément, et désormais je comprends mieux cette gravité posée au fond de ton regard.
Un désir tendre s'est lentement emparé de moi, quelque chose de différent, que je ne saurais pas nommer.
Quand je pense à toi, quand je te vois, j'ai juste cette envie de t'apporter de la douceur, d'écouter ce que tu ressens.
Toi seule compte dans ces instants-là, et j'aimerais tout te donner pour que tu souris, pour que tu te sentes bien.
Si je te désire, ce n'est pas comme d'habitude. Je ne veux pas penser à toi comme à une autre.
J'aimerais simplement être une caresse qui te parcourt, un souffle qui murmure à ton oreille et qui te rassure.

N'aie crainte, je n'ai aucune aucune intention de conquête ; je suis là, c'est tout, pas loin de toi, avec un regard attentif, qui sait reconnaître ta valeur, tes qualités.
Je t'enveloppe de douceur, tu ne le sais pas, tu me vois parmi les autres, et mon sourire attentionné ne révèle pas tout ce que je ressens pour toi.
Je n'ai pas envie de briser la beauté fragile de ce sentiment si pur. J'aime penser à toi, j'aime te voir approcher et accrocher ton regard.

J'aime aussi cette idée que nous avons le temps de nous connaître encore un peu plus, que chaque jour apporte un nouveau regard.

Ma tendre caresse se pose au-dessus de toi, puise en elle sa force et entoure-toi de ma douceur.

Ecrit par adagio, a 15:03 dans la rubrique "Appoggiature".
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Dimanche (13/11/11)
Sur la plage, un galet
Au risque de me répéter, ou plutôt de marquer ma fidélité, me voici de nouveau savourant un moment de pause en bord de mer. Du sang marin coule dans mes veines, et je ressens l'immensité qui me fait face comme partie intégrante de mon être. Peu de monde là où je suis, malgré un soleil lumineux qui peu à peu teinte d'orangé les quelques nuages bas qui frôlent la mer. La foule est restée sur les promenades civilisées, et moi je m'évade au bout du monde.

Combien de plages ont cette appellation qui se voudrait unique ? Qu'importe, je suis ici, et ici c'est le bout du monde.

Malgré l'atmosphère apaisante, rien n'est figé ici, tout est en perpétuel mouvement. Les voiles au loin, l'ombre des bateaux sur l'horizon, les nuages qui s'étirent, les mouettes solitaires au dessus des vagues qui ondulent.

J'aimerais déposer mes pensées les plus tristes ou les plus lourdes dans une embarcation et les confier à l'onde. Elles navigueraient, loin, en rencontreraient d'autres soumises au même sort. Elles échangeraient leurs impressions, se réconforteraient, s'allègeraient de leur poids et s'abreuveraient d'une nouvelle lumière.

Lors de ma prochaine halte ici, je les retrouverai peut-être, mais sans les reconnaître.


Ecrit par adagio, a 19:08 dans la rubrique "Appoggiature".
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Dimanche (06/11/11)
Retour
J'écris ce titre, "retour", et j'hésite.
Retour vers quoi ? pourquoi ?

Ici, cet ailleurs intemporel où l'on se côtoie en ne voyant que des lignes de vie. Choisies. Elaguées. Enrichies, ou épurées. Fragmentées. Illusoires et sincères.
Des mots, des phrases.
Un point commun de poser ici quelque chose de nous.
Qu'importe après tout ce que l'on écrit ici ; c'est l'écrire qui compte.

Ici où j'avais un temps jeté l'ancre et où de nouveau j'accoste après un long périple dans d'autres ailleurs.
Combien de temps durera mon escale cette fois ?
Peu importe après tout ; j'aspire encore plus qu'auparavant à une liberté tranquille, je veux me laisser porter par le vent, guider mes doigts le long d'une pensée éparse, semer des petits cailloux, me perdre un peu, et puis revenir. Encore.
Je me balade le long de la vie, je cherche encore ma place, celle en laquelle je crois.

Avec le temps j'ai appris la patience, et tel celui qui a erré longuement dans un désert aride, je sais désormais savourer la moindre goutte d'eau car j'en connais sa valeur.
Et chaque jour est ainsi l'occasion d'offrir un sourire à la vie, même si ce n'est que pour un infime détail parfois.
Pourquoi chercher le bonheur grandiose et de longue durée ? Je sais bien qu'il n'existe pas en un seul morceau ; c'est un assemblage et j'aime en trouver un petit morceau de temps à autre.
Alors je souris, en moi, autour de moi, et je dis merci, simplement.
Ecrit par adagio, a 19:04 dans la rubrique "La note du jour".
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Dimanche (28/06/09)
Border line
--> Bord de mer
Je crois que le seul endroit où je parviens à retrouver la sérénité et faire le vide en moi est le bord de la mer.
Aujourd'hui encore le charme s'accomplit, face à un trésor mouvant et étincelant.
La vie s'agite paisiblement autour de moi en cette fin de journée dominicale.
Je laisse les rayons m'envahir de leur chaleur réconfortante, je sens le souffle de la brise légère apporter la sensation de respirer un air vivifiant.
J'entends de multiples bruits feutrés au loin, la foule des humains ne connaît pas le calme mais ici elle n'est pas oppressante.
Tout est ouverture face à moi, évasion, infini, immensité.
Les pensées qui me minent continuellement chez moi ont dû être emportées par une vague.
Il me suffit d'un ailleurs dépaysant où je peux respirer librement pour ressentir le bien être en moi.
Ici la vie est belle à travers cette immensité mouvante où tout semble possible.
Aucun mur ne vient arrêter la mer, seul l'horizon se profile et derrière lui je devine des chemins encore plus grands qui m'attendent.
Ici je me ressource, je puise mes forces dans cet élément marin, et l'apaisement s'infiltre en moi, jusqu'à la prochaine fois.



 
Ecrit par adagio, a 21:42 dans la rubrique "La note du jour".
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Samedi (09/05/09)
Dolce vita

Derrière moi j'entends la pluie crépiter sur la fenêtre du toit, dans mon dos je sens la chaleur de mon chat (place de choix bien au creux du grand fauteuil), dans la pièce à côté la radio anime le calme de cette journée à la maison.
Grand week-end tranquille, bien-être du mois de mai aux petites semaines.

Ce soir A. vient dîner ici et demain je passe l'après-midi avec S. Donc là je savoure ce moment où je peux prendre tout mon temps, sensation que je vénère par-dessus tout et que malheureusement je ne peux réaliser que rarement (le week-end en fait).
J'ai besoin de ne pas sentir l'urgence, la précipitation ; sinon cela me stresse.
Prendre le temps de vivre, et aussi de se faire à l'idée de ce qui va advenir. Peut-être la nécessité inconsciente de sentir une certaine sécurité autour de moi.

Pourtant certaines idées sombres tournoient aussi, et je leur décoche régulièrement les flèches enflammées de mon envie de sérénité pour que ce soit la lumière optimiste qui domine.
Il me reste encore tant à régler en moi ; ce passé à la charge persistante, ce présent qui en subit les séquelles et qui en plus est confronté à des difficultés que j'ai désormais plus de mal à affronter. (comme si ma tolérance face à certains conflits était arrivée à un point limite)
Je sens néanmoins en moi toujours cette force qui me caractérise  et qui parvient malgré tout à me faire aller de l'avant. Car je refuse de me retourner (la femme de Lot ou encore celle d'Orphée sont là pour témoigner combien il est dangereux de le faire...).

J'ai heureusement près de moi très souvent l'écoute toujours attentionnée de S. et son affection réconfortante lorsque la tristesse m'étreint. Et bien sûr elle est là aussi pour partager mes enthousiasmes débordant, ce qui lui permet d'affiner sa connaissance de mon être complexe et d'affirmer ainsi avec raison que je vis en dents de scie et que je suis capable de sauter d'un gouffre au sommet d'une montagne. (cela doit être mon côté Super Héros !!)

Aujourd'hui en tout cas je n'ai pas envie de me prendre la tête, je sais que les gouttes de pluie derrière moi vont bientôt cesser et que la douceur déjà savourée hier soir lors d'une balade pré-nocturne va de nouveau m'apporter ce sentiment enivrant qui élève mon sourire vers l'immensité, celui qui me fait répéter doucement au fond de moi que je suis bien, et que je parviendrai un jour à effacer le gâchis passé et présent que j'ai pu côtoyer.

Un regard vers l'étirement langoureux de mon chat me rappelle aussi combien le bonheur peut être simple comme une caresse.

Ecrit par adagio, a 13:27 dans la rubrique "La note du jour".
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Dimanche (26/04/09)
Soleil du désir
Rêve de chaleur.
Besoin de sentir la caresse des rayons sur mon corps nu.
Les yeux fermés, l'atmosphère environnante emplie du silence lourd et pourtant serein d'une fin de journée où le soleil a posé toute sa force sur la terre.
Impossible de bouger, ma volonté est endormie.
La caresse s'affermit et je m'amuse un instant à la sentir me parcourir sur chaque partie de mon immobilité attentive.
Je parviens à poser mon esprit ; je me refuse à désirer une autre caresse, aujourd'hui seule la puissance de l'astre me comble.
Tout mon être se tend, je me sens grandir ; hors du monde je m'évade vers l'infini, ailleurs, loin, dans une chaleur aussi apaisante qu'affermissante.
Le soleil est en moi, si j'ouvre les yeux j'ai la conviction que mon regard brûlera tout car je sens son éclat déjà vouloir m'emporter.
Rien ne compte, tout est oublié ; je m'envole.
Mes ailes sont-elles solides ?
Peu importe.


Ecrit par adagio, a 13:25 dans la rubrique "Appoggiature".
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Samedi (07/03/09)
Après son départ
Je sais que mon amour envers elle est terminé, même s'il m'a fallu beaucoup plus de temps qu'elle pour l'accepter.
Peut-être a-t-il été plus simple pour elle de tourner la page parce qu'elle est tombée rapidement amoureuse après moi ? (ou pour être plus juste, à la fin de notre histoire, puisqu'elle est partie avec un autre, me laissant devant le fait accompli).
Désormais je suis moi aussi capable de dire comme elle le faisait déjà dans les cendres encore chaudes de notre amour : "je ne t'aime plus".
Pourtant cet amour fort qui nous reliait n'a pas disparu totalement, le sentiment amoureux n'existe plus certes, mais des bribes de la beauté, de la force de notre union subsistent et parfois resurgissent sans préambule.
En ce jour je n'aime plus la personne qu'elle est devenue, et quand je repense à toutes ces années passées avec elle ou vers la fin à l'attendre alors qu'elle pensait déjà à un autre, c'est plus le sentiment de s'être trompé à son sujet qui l'emporte. J'ai cru en une image d'elle, et j'ai eu tort. C'est peut-être aussi pourquoi je ne lui en veux pas véritablement d'avoir laissé tomber notre histoire (et moi avec) ; elle ne me correspondait pas, c'est tout. Elle n'était pas celle que je croyais, j'avais une image d'elle erronée par l'amour.
Actuellement je la sais avec un autre, a priori heureuse. Je ne vais pas comparer nos histoires, car je sais combien l'amour peut fausser les perceptions. Tant que ces deux là se regarderont avec les yeux de l'amour, leur histoire sera belle ; comme la nôtre l'était.
J'ai eu mal lorsqu'elle est partie, j'ai senti mon coeur se déchirer car la naïveté de mon amour envers elle avait aveuglé mon regard : je n'avais rien pressenti de sa lassitude, de son besoin de vivre autre chose. Je l'aimais, j'avais besoin de son amour aussi et je comptais sur elle. Je n'ai pas vu combien mon amour ne lui suffisait plus et que les soucis que j'avais alors lui pesaient beaucoup trop. Moi je voulais juste qu'elle soit là pour m'aider à traverser une étape importante et difficile de ma vie, et je n'ai pas compris que c'était trop dur pour elle. Elle s'est détachée de ma vie au moment où je n'avais plus qu'elle à qui m'accrocher : elle a choisi sa vie, et non la mienne. En quoi pourrais-je lui faire quelque reproche que ce soit ? On n'a qu'une vie, on ne doit rien imposer à l'autre, même par amour.
Nous devons assumer les choix que nous faisons, aimer quelqu'un, ou le quitter.
Mais au fond de moi la blessure reste là ; parfois une bouffée de tristesse m'envahit, une sensation de gâchis, une interrogation aussi sur la façon dont elle repense (ou non) à tout cela, et cette question lancinante à laquelle je sais pourtant que jamais je ne pourrais apporter de réponse : et si c'était à refaire, est-ce que je m'embarquerai de nouveau sur la barque mouvante d'une relation avec elle ? A ce jour non bien sûr, mais à l'époque de notre rencontre, à l'époque de l'amour insouciant où rien ne compte hormis les deux êtres qui s'aiment ?...

Ecrit par adagio, a 18:44 dans la rubrique "Appoggiature".
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Dimanche (15/02/09)
Une longueur d'avance
La douceur de l'onde m'enveloppe de sa caresse réconfortante. Quelques longueurs ont suffi à rétablir la chaleur en mon corps car en ce mercredi soir, l'eau de la piscine n'est pas très chaude et si l'été c'est très agréable, en hiver il faut trouver une certaine motivation pour braver le froid et venir s'élancer ici.
Le dos contre le rebord, je souris face à S. qui vient à son tour se poser un moment. Non loin d'elle, V. continue sa prestation et cède beaucoup moins facilement que nous à la tentation du repos entre deux longueurs. Il a néanmoins accordé à S. les premiers moments d'entrée dans le bassin, quand le corps retrouve cet élément mouvant associé à un bien-être originel. Je le voyais tout attentif et délaissant pour l'occasion son "humour de mâle", entourant S. d'une belle douceur attentionnée qu'il montre rarement en public. Je côtoie ce couple depuis de nombreuses années, et j'ai eu cette chance d'avoir été témoin de cette solide construction qui les unit chaque jour davantage.
Répondant à mon sourire, S. me demande soudainement si je n'ai rien remarqué. Mon regard interloqué l'observe alors un peu plus attentivement ; rien au niveau de la coupe de cheveux, rien sur le visage. Je pose alors en riant les questions d'usage car connaissant mon amie et ses positions sur le sujet depuis si longtemps, je ne doute pas de ses réponses. "Tu n'es pas mariée ?",  "non", tu n'es pas enceinte ?"  :  ...
"oui".
Alors là je sèche.
L'étonnement est à son comble, et je ne trouve pas mes mots. Une immense émotion que je ne soupçonnais pas m'envahit.
S. attend un enfant. Elle porte en elle un petit être.
Tout s'emmêle en mon esprit, toutes les années passées non loin d'elle défilent, toute l'évolution de notre amitié surgit, tout ce parcours mené à ses côtés et tout ce qui a conduit à ce jour.
Impossible de former une phrase cohérente. Je parviens seulement à balbutier que c'est merveilleux ; mon trouble l'émeut à son tour et nous restons là, dans l'eau qui s'agite autour de nous lorsque des nageurs viennent terminer leurs longueurs à nos côtés.
Comment lui exprimer mon admiration ? ce respect immense que j'éprouve envers celle qui porte la vie ? Comment lui dire le bouleversement si beau qui s'opère en moi face à celle que j'ai aimé et qui a toujours su préserver notre relation si particulière ?
Je sens qu'il me faudra un peu de temps pour bien réaliser ce nouvel événement. S. m'assure qu'il en est de même pour elle. Ce petit être désiré va tout de même apporter de profondes modifications dans la vie de S. et V., et même si pour le moment elle ne veut pas trop penser à tout cela qui l'effraie légitimement, son regard profond indique qu'elle a conscience qu'elle n'est qu'au début d'une nouvelle étape.
C'est incroyable cette évolution opérée en elle, car nous avions déjà par le passé longuement discuté du fait d'avoir ou non un enfant (elle de son côté, et moi du mien). Et jusqu'à ce jour, j'en étais resté à cette évidence que non bien sûr, l'option enfant n'était pas envisageable.
C'est peut-être pour cela que mon étonnement est à son comble ce soir à la piscine : S. attend un enfant, elle l'a souhaité, et même si elle a peur de tout ce que cela va impliquer désormais, je vois bien que cette décision est la bonne. C'est le bon moment pour elle, pour eux, même si je n'avais rien vu venir avant.
On peut donc être persuadé durant une période qu'avoir un enfant n'est pas fait pour soi, et puis quelque temps après, au bout d'une longue maturation, comprendre que désormais c'est possible.
S. m'étonnera toujours ; mais quoi qu'il en soit, je resterai toujours non loin d'elle, et je sais que j'aime déjà ce petit être qui grandit doucement en elle.

Ecrit par adagio, a 19:13 dans la rubrique "La note du jour".
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