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zakath-nath : Gladiator II
zakath-nath : Ouija: un été meurtrier
castor : L'arme ultime contre les morts vivants
zakath-nath : Dans l'ombre du maître
zakath-nath : Prophétie
J'ai revu B. samedi ; cela doit faire plus de cinq ans qu'on
n'avait pas pris le temps de le faire (juste quelques échanges de texto ou de
nouvelles par le biais d'autres personnes).
Mais j'étais tout à fait d'accord avec sa première phrase quand il s'est
approché de moi : "C'est comme si c'était hier". C'est cool ce genre
d'impression partagée, se dire que malgré les années passées, rien n'est cassé
définitivement. Je l'avais quitté tourmenté, dans les affres de la jeunesse
comme on pourrait dire (même si cette expression ne veut en fait pas dire grand
chose !!), et là il me semblait de prime abord devenu ce qu'on peut appeler un
beau et grand jeune homme. Ce que je lui ai immédiatement dit d'ailleurs, car
pourquoi garder en soi un compliment quand il vous vient à l'esprit
spontanément ?
Je me souviens de lui enfant, tête brûlée ou inconstant aux yeux d'une certaine
norme ; qu'importe ? Je l'ai toujours apprécié tel qu'il est, et ses
souffrances internes palpables ne m'ont pas fait peur.
C'est étrange d'ailleurs comme on peut ressentir déjà chez un enfant une sorte
de lutte intérieure contre soi-même, contre le monde aussi peut-être, sans
raison apparente (donc peu aisé à comprendre).
Là en discutant avec lui j'ai ressenti cette même tension qui continue de
l'habiter, j'ai constaté aussi sur ses mains de nouvelles cicatrices côtoyant
des anciennes, mais il a assuré que désormais c'était son travail manuel et les
outils qu'il utilise qui lui procurent ces blessures aux mains. On a alors un
peu évoqué l'époque où il cherchait presque à se détruire, à se faire du mal en
tout cas.
Contre quoi se battait-il alors ? D'où lui vient cette violence qui sourd
toujours en lui ? (mais qui ne s'exprime que contre lui). Est-ce qu'il le sait
lui-même ? J'en doute, cela doit être confus tout cela.
J'observe ainsi depuis longtemps déjà son parcours de vie riche en chemins de
traverse ; je ne sais si un jour il trouvera son apaisement intérieur, je le
pense car quand il me parlait, il avait en lui une volonté d'avancer qui se
dégageait avec force.
C'est touchant d'ailleurs de voir quelqu'un avoir pleinement conscience de ses
combats personnels à mener, d'en parler avec sincérité mais pudeur aussi, et de
se dire que la moindre des choses à faire est de croire en lui.
Pour que les autres aient confiance en eux, il est nécessaire de leur accorder
notre confiance au préalable.
Commentaires :
Re:
Même si je préfèrerais ne pas être d'accord car avoir mal, quelle que soit l'origine de la souffrance (nous ou les autres), est une situation qui ne devrait pas être banale.
Mais peut-être en effet que cela fait moins mal quand cela vient de nous ? L'impression de contrôler ? Le fameux "préférer quitter que d'être quitté" ?
En tout cas je ne crois pas que le bonheur soit un espoir inaccessible : mais là encore, tout dépend de ce que l'on met derrière ce terme "bonheur". Je pense qu'il n'est pas unique, pas continu, il est à prendre par petites doses quand celles-ci se présentent ; c'est pourquoi il faut les savourer à fond (et les partager).
On a fait de la souffrance quelque chose de banal et d'habituel.
C'est dommage en effet, mais certains aiment consoler les autres, trouvent un certain charme chez ceux qui ont des cicatrices, comme si cela leur donnait un pouvoir, leur donnait l'impression de pouvoir les guérir. La souffrance serait-elle nécessaire ? Car des deux côtés chacun peut s'y retrouver (ou retrouver la sensation du petit enfant qui a peur, qui a mal, et de l'autre côté la sensation maternante de la personne qui rassure et qui donne son amour réconfortant).
Perso, je préfère voir le rayon de soleil au milieu des nuages et non pas le ciel sombre qui cache la lumière.
Mais je reconnais aussi bien sûr n'être qu'un humain, donc il m'arrive aussi d'avoir des coups de blues malgré mon optimisme ;)
alors par avance ne m'en veux pas si un jour mes doigts se laissent aller sur la pente normale de la douce fatigue teintée de mélancolie peut-être :)
Thème inspiré par Bryan Bell.
J'avais aussi un autre ex qui se détruisait pour se mettre à la même hauteur que tout le monde. C'était une véritable éponge, il voyait plus que quiconque tous ces gens souffrir autour de lui, et il n'arrivait pas à porter cette tristesse, ou juste, supporter. Alors, il s'empêchait de penser, d'y penser par l'alcool et toutes autres sortes d'addictions. Il était addiction. Parce que quand quelque chose nous omnubile, on ne réfléchit plus sur le reste.
Je me demande parfois si le fait de se détruire n'est pas un geste instinctif de survie, paradoxalement. Du genre, si on se l'inflige nous d'abord, alors les autres ne nous feront pas mal. En fait, ça me fait penser à ces films d'espions où quand ils arrivent à capturer un ennemi celui-ci se donne la mort avant qu'ils aient pu tirer une quelconque information susceptible de les intéresser.
A bien y réfléchir, je vois pas vraiment le rapport....
Mais, quoi qu'il en soit, je doute qu'on soit sur cette terre pour s'infliger tout ce malheur par nous-mêmes. On a fait de la souffrance quelque chose de banal et d'habituel. Le bonheur, un espoir inaccessible.
Je suis contente de voir ici des personnes positives. Ton blog est parsemé des petits évènements simples de la vie et réjouissants.