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Hier le soleil et les jeux dehors avec les enfants m'ont fait oublier qu'il ne s'agissait que d'une journée hors du temps ; c'était d'ailleurs très agréable et j'en ai profité un maximum jusqu'au soir.
Mais après "hier" vient "aujourd'hui".
Est-ce que c'est possible d'effacer totalement certaines pensées négatives de son cerveau ?
Comme dans ce film étonnant : "Eternal sunshine of the spotless mind"...
C'est aussi tentant que terrifiant cette idée en fait.
Je n'aime pas parler du négatif (je n'aurais pas pu être photographe... limite la touche humoristique là, ok, j'assume !) ; je n'arrive pas à poser simplement les mots de certains déchirements intérieurs. Je reconnais que j'ai plutôt tendance à positiver l'existence, mais c'est surtout pour ne pas sombrer. J'ai appris très jeune à ne pas exprimer de plainte (avec en toile de fond le célèbre : "il y a pire de toute façon"... comme si cela pouvait aider à soulager sa propre peine...mais bon...).
Pourtant j'ai bien sûr moi aussi connu des peines de vie, dans tous les domaines, et certaines ne sont pas encore totalement adoucies.
Alors écrire pour soulager l'espace d'un moment un poids trop lourd ?
Peut-être.
Certains le font, certains y parviennent. J'apprécie d'ailleurs les lire ; lire tout ce que j'aurais pu écrire parfois ayant vécu des situations proches.
Qui n'a pas connu les errances de l'amour ? les espoirs déçus ? la peur de quelqu'un ? les bonheurs futiles mais essentiels ? les abattements du coeur ? les soubresauts d'une relation ? l'envie de partager ? la conviction d'avoir raison ? le doute qui fait autant stagner que progresser ? l'incertitude exaltante ? la sérénité d'un moment pur ? l'espoir du meilleur que l'on mérite tous ?
Quand j'en parle avec certains de mes amis, là non plus je n'arrive pas à "calimérer" (néologisme tiré du nom du célèbre poussin noir à la coquille sur la tête et trouvant le monde "vraiment trop injuste" !!) ; parfois j'en arrive même à me trouver pénible dans cette façon quasi constante de toujours positiver. C'est vrai quoi, cela doit être lassant pour les autres de m'entendre toujours présenter le côté lumineux d'une situation, de toujours voir là où l'on peut rebondir, de préférer évoquer les petits détails futils de la vie plutôt que les grandes questions existentielles de l'échelle personnelle (concernant donc : l'amour, l'avenir, le couple -ou non-, le boulot, la maison).
La preuve, j'aborde le sujet ici, même indirectement.
J'essaie aussi de comprendre ce qui me pousse à écrire ces lignes ici...
Est-ce le besoin légitime (à mon sens) de vouloir communiquer avec d'autres sur des sujets qui peuvent interpeller (pour une raison ou bien une autre) ?
Est-ce le côté rassurant du masque de la toile ?
Et s'il n'y avait rien à comprendre après tout ?
Pourquoi se poser toutes ces questions au fait ? pourquoi ne pas faire comme d'habitude et laisser le flot de la vie s'écouler tranquillement au milieu des rochers qui la parsèment ?
Ici est peut-être un endroit apaisant en fait ; comme un refuge, une halte, une terrase ensoleillée. Des gens de passage viennent s'y poser quelque temps, sans forcément parler ; certains partagent ce qu'eux-mêmes ont apporté, offrent un sourire, une pensée, d'autres y puisent un réconfort, s'éclairent d'un point de vue autre.
On vit ensemble un même moment écrit, mais à des instants différents, avec des sensibilités différentes.
Et chacun en fait ce qui lui plaît, à sa manière.
J'aime cette liberté...
Commentaires :
Re:
Moi par contre vois-tu, après avoir eu cette tentation d'effacer la relation de mon cerveau car le fait d'y repenser me faisait mal, j'ai changé d'avis.
De toute façon, c'est impossible de totalement oublier (la vie n'est pas un film...), donc autant s'en sortir au mieux.
Déjà, je ne voulais surtout pas que les souvenirs prennent la couleur de la peine ou de la colère.
Car malgré tout, une relation d'amour -même terminée- a droit à notre respect.
L'amour a existé, a été fort et intensément partagé pendant un certain temps, et c'est cela qui doit rester en mémoire.
Juste le meilleur, le beau.
Ne garder que les petits détails qui font sourire, n'évoquer que la lumière de l'amour passé, et mettre de côté l'ombre qui attriste.
Donc quand un détail sombre resurgit soudainement et provoque en moi une irritation, je tente de diriger tout de suite ma mémoire vers un autre détail, mais empli de bonheur celui-ci.
Je veux pouvoir choisir moi-même ce qu'il me restera d'une relation d'amour passée.
Ainsi, même lorsque l'on se fait quitter, on a malgré tout la possibilité de ne pas se laisser détruire par ce qui fait mal mais au contraire de savourer tout ce que l'on a vécu de beau.
Oh ! oui.
Re: Oh ! oui.
donc je n'arrive pas à écrire davantage sur le sujet, tout est dit !
:)
Bonjour,
Je découvre ton blog, via celui de "envole-moi". J'aime beaucoup ton dernier paragraphe, l'idée de ces textes écrits, parfois il y a longtemps, et qui font écho en nous à un autre moment, juste se sentir "compris" car quelqu'un d'autre a vécu la même chose, déjà... Certes ça ne remplace pas une vraie discussion, mais le contact est souvent plus facile à lier, et les blessures plus faciles à sortir !
Amicalement,
Re:
Je ne sais pas si je peux laisser de commentaire là-bas par contre, car tu ne le souhaites peut-être pas ? Alors j'ai tenu au moins à t'indiquer ici combien j'ai aimé te lire là-bas.
Merci :)
Re:
Eh bien, que de compliments ! ça me fait plaisir en tout cas... ce blog dont tu parles est un peu mon blog "alternatif", car des proches lisaient le blog initial, et j'avais besoin de prendre un peu de recul... mais tu peux commenter dessus, n'hésite pas !
Merci en tout cas :-) ton petit message me touche beaucoup.
Thème inspiré par Bryan Bell.
Je comprends ce besoin de retirer ce qui fait mal, en particulier après une rupture amoureuse.
Moi j'ai eu envie de le faire quand je me suis fait plaquer brutalement ; le pire en fait n'a pas été la rupture proprement dite (ça arrive, je peux comprendre ça), mais plutôt le fait de réaliser que je m'étais totalement trompé sur la fille en question. Quand j'ai appris par hasard qu'en fait elle ne m'aimait pas autant que je le croyais et qu'elle avait toujours en tête celui d'avant. Impression de m'être fait avoir, d'avoir été trahi.
Donc envie d'oublier, de l'oublier elle et tout ce qui m'y fait penser. Mais il n'y a que dans ce film que c'est possible grâce à l'effacement des zones de mémoire du cerveau. Dans la réalité il y a toujours un détail qui surgit et que tu te prends en pleine figure. Dur.